C'était la veille de Noël...Chap. 3 et 4

C'était la veille de Noël... 

Chapitre 3

En arrivant au sommet de la colline, ils aperçurent des lumières bleues à distance. Tosh restait en contact, elle confirma que la faille spatio-temporel était redevenue stable après l'incident à élucider. Gwen put discerner un peu plus loin, dans les feux du 4X4, le barrage de police, les silhouettes s'activant et les fameuses bandes réfléchissantes des gilets de policiers.

Ianto se gara juste à côté d'un car de police et l'équipe en descendit. Gwen reconnut Andy Davidson, il se frotta les mains pour lutter contre le froid et remonta son col de veste. Il esquissa un sourire en notant l'arrivée de Gwen et celles de Jack, Ianto et Owen.

-Vous avez pas beaucoup de relâche, dites-moi !

-Non, pas dans ce boulot, admis Gwen, en lui souriant. Qu'est-ce qu'on a ?

-Rien de précis. Sans doute un de vos choses étranges. Un truc a illuminé la colline avant de venir se crasher là. Il se retourna pour leur indique une zone arborée entourée d'obscurité. Une lumière rouge et intense seule était visible à travers les branches. « Pas d'inquiétude, ajouta-t-il, personne n'y a mis les pieds » ajouta-t-il nerveusement à l'adresse de Jack.

- Parfait ! Allons-y, dit ce dernier. Jack remonta lui-aussi son col contre le froid et se mit à arpenter le versant de la colline, suivit par ses équipiers. A l'approche du point d'impact, ils prirent tous leur arme et allumèrent leur torche. Ils arrivèrent à la zone arborée, trébuchant parfois sur des racines.

-Mon dieu, comme c'est sec, ici ! S'exclama Owen qui venait juste de se faire attraper la jambe par une branche basse.

-Silence ! Claqua Jack. Il peut y avoir n'importe quoi par ici !

La lumière rouge en vue s'éclaircit, des gémissements de douleurs leur parvinrent. Jack fut le premier à dépasser le bosquet et à s'aventurer dans la clairière. Il s'arrêta net, bouche bée. Pour la première fois depuis bien bien longtemps, Jack restait sans voix.

Owen arriva juste derrière lui, suivit de Gwen et Ianto.

Tous les quatre ouvraient de grands yeux, torches pointant sur l'impacte du crash.

- C'est une blague, là ? Murmura Owen.

- Euh, dit Ianto, est-ce que je vois ce que je vois ?

- Ça dépend, admit Owen, est-ce tu vois un elfe mort, un attelage de rênes, l'un d'eux avec un nez lumineux ? Un traineau cabossé ? Et , un corps imposant emmêlée dans les harnais ?

- Ouais !

- Bien, c'est aussi ce que je vois !

- Mon dieu !

Jack s'approcha, l'arme au point. Ianto s'interposa :

- Jack, tu ne peux pas tirer dessus, tu ne peux pas viser le Père Noël ! Le jeune Gallois s'était mis en travers de son chemin et semblait regarder avec intensité la zone d'impact. Ça a l'air calme, aucune source de danger.

Harkness posa sur lui un regard exaspéré et hocha la tête :

- Non, je ne vais pas tirer sur lui, à moins qu'il ne m'y encourage. Owen, examine-le !

- Le père Noël ! Owen secoua la tête, incrédule. C'est ça la version officieuse, le Père Noël vient de se crasher juste au-dessus de Cardiff, sur la colline de Llacanran ?

- T'as une meilleure explication ? , répondit Jack. J'aimerais bien l'entendre...

Chapitre 4

Owen releva les yeux de la silhouette qu'il venait d'examiner. Ils avaient extrait le blessé du traîneau cabossé et l'avaient étendu doucement à plat. Celui-ci ne gémissait plus. Owen se redressab et enleva ses gants d'examen.

- Il souffre de blessures, rien de grave mais nous devant le transporter au hub pour que je puisse le soigner correctement. Il paraît être humain mais je ne peux rien garantir tant que je ne l'aurai pas passé au scanner.

-A-t-il dit quelque chose ? Demanda Gwen en s'approchant du blessé.

- Non, il est inconscient. Il s'est sans doute évanoui quand nous l'avons bougé, cette jambe semble touchée. Je pense qu'il a reçu aussi un bon coup sur la tête

Jack observa les lieux.

- Ça doit être faisable de rapprocher le 4X4 jusque là mais ...que faire de ça ? Dit Jack, en désignant le groupe de rênes encore harnachés au traîneau. Celui avec le nez lumineux semblait particulièrement morose.

- La police a un van, ça devrait aller pour le traîneau, proposa Ianto, l'astucieux. Et nous sommes passés devant une ferme sur le chemin, y'a 1.5 kilomètre. Je parie qu'ils disposent d'un camion à bestiaux. Parfait pour Rudolphe et ses potes.

Jack lui glissa un regard intrigué :

- Rudolphe ?

- Comment puis-je le nommer ? Répondit Ianto, dubitatif. Le pauvre vieux a l'air tellement triste !

Jack se dit qu'il n'était pas nécessaire d'argumenter davantage, quoi qu'il puisse ajouter, Ianto appelerait la bestiole comme bon lui semblerait. Et c'était vrai que l'animal avait l'air plutôt malheureux.

- Ok, on va faire comme ça !

A SUIVRE